Tristan et Isolde

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Tristan et Isolde - Richard Wagner (1813 – 1883)


Opéra en 3 actes
Recommandé pour les personnes de 16 ans et plus.

 

 

Argument

L'argument est inspiré de la légende celtique de Tristan et Iseut devenu un grand thème de la littérature française et plus généralement de l'art occidental. Mais Tristan et Isolde a aussi été perçu souvent comme le symbole de l'amour impossible entre Richard Wagner et Mathilde Wesendonck.

 

Depuis longtemps, la Cornouailles tentait de s'affranchir de la suzeraineté du roi d'Irlande qui, afin de mater la révolte, avait dépêché sur place une expédition militaire qu'il confia à Morold, fiancé de sa fille Isolde. Armé de l'épée qu'Isolde, instruite de l'art de la magie, avait enduite de poison, Morold franchit la mer, mais au cours d'un furieux combat fut tué par Tristan, le neveu du roi de Cornouailles. Pourtant, avant de mourir, Morold, dont la tête tranchée et l'épée ébréchée avaient été envoyées au pays d'Érin au titre de seul tribut consenti, était parvenu à blesser son adversaire, qui sut dès lors que seule Isolde disposait de l'antidote contre le poison qui le rongeait. Ainsi, arrivant comme un naufragé sur les rivages d'Irlande sous le nom de Tantris, Tristan fut recueilli par Isolde qui, n'étant pas dupe du mensonge et ayant découvert dans la plaie du guerrier un morceau de la lame de Morold, prit la résolution de se venger de l'homme qui lui avait ravi son amour. Tandis qu'il dormait, Isolde brandit l'épée, s'apprêtant à terrasser Tristan qui soudainement s'éveilla : le jeune homme regarda non le glaive qui le menaçait, mais uniquement les yeux d'Isolde qui, bouleversée, lâcha l'arme et soigna son ennemi afin que, guéri, elle n'eût plus jamais à croiser ce regard qui lui avait inspiré la pitié et l'avait détournée de son but. Quelques années plus tard, la paix fut scellée par le mariage du vieux roi Marke de Cornouailles avec Isolde, événement qui, lorsque Tristan lui-même fut envoyé en ambassade pour venir chercher la jeune promise, s'accompagna d'un serment d'oubli concernant les événements passés. Pourtant, la fille d'Irlande, ne voulant imaginer qu'elle pût apporter en dot son pays à ceux qui en étaient autrefois les vassaux, n'était nullement disposée à se joindre à ce grand pardon et à se résoudre à ce mariage arrangé.

 

Acte I

Lieu : un navire voguant d'Irlande vers la Cornouailles - Tristan, accompagné de son fidèle écuyer Kurwenal, a été chargé par son oncle le roi Marke de faire venir d'Irlande sa future épouse, la princesse Isolde. Comme le voyage touche à sa fin, celle-ci sort du mutisme dans lequel elle s'est cloîtrée (scène 1) pour confier à sa suivante Brangäne un terrible secret (scène 3). Tristan, le valeureux héros admiré de tous, n'est autre que l'assassin de son fiancé Morold, tué pour affranchir le roi de Cornouailles du tribut qu'il payait au roi d'Irlande. Blessé, il avait naguère été recueilli et soigné par Isolde qui ne l'avait pas reconnu, jusqu'à ce qu'elle extraie de la plaie de Tristan un éclat qui s'adaptait exactement à une brèche de l'épée de Morold : elle découvrit alors sa véritable identité. Sur le point de se venger, elle fut arrêtée in extremis par l'ardent regard d'amour de Tristan.

 

Partagée entre la haine, la honte d'être ainsi livrée au vassal de son père par celui qui tua son fiancé, et l'amour inavoué et refoulé qu'elle porte à Tristan, Isolde choisit de s'unir à Tristan dans la mort (scène 4). Elle fait préparer par sa suivante un breuvage empoisonné, que Tristan accepte en toute connaissance de cause (scène 5). Brangäne, qui a tout deviné de l'amour que porte sa maîtresse à Tristan, n'a pu se résoudre à exécuter l'ordre d'Isolde, et a remplacé sans rien dire le philtre de mort par un philtre d'amour. Tristan boit, persuadé qu'il va périr ; Isolde lui arrache la coupe avant qu'il ne l'ait finie et boit aussi pour partager sa mort : ils tombent en extase l'un devant l'autre, Isolde défaille, tandis que le vaisseau accoste et que le roi Marke s'avance sous les vivats pour accueillir sa fiancée (scène 5).

 

Acte II

Lieu : la demeure d'Isolde - le roi est parti pour une chasse nocturne. Tristan vient rejoindre Isolde en secret malgré les avertissements de Brangäne. Suit alors un immense duo d'amour d'un romantisme exacerbé. De suprêmement amour, il devient peu à peu mystique : Tristan et Isolde chantent leur désir de consacrer leur amour par une mort qui serait le triomphe définitif de la Nuit sincère et douce sur le Jour vain, perfide et mensonger. Voici un extrait célèbre du livret, point final culminant du duo :

So stürben wir,
um ungetrennt,
ewig einig
ohne End',
ohn' Erwachen,
ohn' Erbangen,
namenlos
in Lieb' umfangen,
ganz uns selbst gegeben,
der Liebe nur zu leben !

 

Ainsi nous mourrions
pour n'être plus séparés,
éternellement unis,
sans fin,
sans réveils,
sans crainte,
oubliant nos noms,
embrassés dans l'amour,
donnés entièrement l'un à l'autre
pour ne plus vivre que l'amour !

 

Ce duo entre Tristan et Isolde est le plus long (trois quarts d'heure) de l'histoire de la musique. Le tête-à-tête est soudainement interrompu par l'arrivée de Marke et de ses hommes. C'est le chevalier Melot, soi-disant ami de Tristan, lui aussi amoureux secret et transi d'Isolde, qui par jalousie a manigancé la chasse nocturne et le retour précipité du roi, pour surprendre les amants. Le roi, dans un long monologue, exprime alors toute l'affliction qu'il ressent en se voyant trahi par celui qu'il aimait plus que tout au monde, à qui il avait légué pouvoir et biens. Tristan, déconnecté du monde qui l'entoure, invite Isolde à le suivre dans le pays où il se rend maintenant, le pays de la mort. Puis il défie Melot et se jette sur lui l'épée haute, mais ce n'est pour lui qu'un simulacre, il laisse Melot le frapper.

 

Acte III

Lieu : Karéol, le château de Tristan, en Bretagne - Tristan n'a pas été tué par Melot ; grièvement blessé, il a été ramené en son château par Kurwenal, et est plongé dans une mortelle torpeur. L'écuyer veille sur lui. Un berger est chargé de surveiller la mer, et de jouer sur son chalumeau un air gai si un navire approche portant le pavillon d'Isolde, la seule à pouvoir sauver Tristan. Mais pour l'instant, il ne peut que jouer une triste et ancienne mélopée. Cela réveille Tristan, qui revoit défiler toute sa vie, et s'exalte au souvenir de son amour pour Isolde qu'il veut revoir pour enfin pouvoir mourir, et il perd à nouveau connaissance. Kurwenal le ranime avec peine, et soudain retentit la joyeuse mélodie du pâtre. Isolde arrive ! Dans un état d'excitation extrême, Tristan arrache alors ses bandages, s'élance à la rencontre d'Isolde, qui le reçoit dans ses bras, et dans un dernier regard extatique faisant écho à leur premier regard d'autrefois, Tristan expire en murmurant le nom d'Isolde, qui tente en vain de le rappeler à la vie.
Le pâtre annonce un autre navire : c'est Marke. Kurwenal saute sur ses armes et tente de s'opposer à l'escorte de Marke, il tue Melot, mais il succombe sous le nombre et est tué. Marke a été mis au courant par Brangäne du secret du philtre qui ne faisait que rendre possible l'amour de Tristan et Isolde, et plein de pardon il venait unir son parent le plus cher à Isolde, à qui il reproche doucement de n'avoir pas tout dit, le malheur eût ainsi été évité. Mais Isolde ne l'entend plus : en extase devant le cadavre de Tristan, son âme la quitte, elle meurt d'amour sur le corps de son amant. Marke, consterné, bénit les cadavres. L'air s'achève sur le Liebestod.

Programme et distribution

Durée : 5 heures / 2 entractes
En allemand avec surtitres en allemand et en anglais
Conférence avant le spectacle (en allemand) : 45 minutes avant chaque représentation

 

Distribution
Chef d'orchestre : Petr Popelka, Sir Donald Runnicles (12.01.2025 | 18.01.2025)
Metteur en scène : Sir Graham Vick
Décors, Costumes : Paul Brown
Conception lumière : Wolfgang Göbbel
Chef de chœur : Thomas Richter
Tristan : Clay Hilley
Roi Marke : Albert Pesendorfer, Georg Zeppenfeld (10.11.2024), Derek Welton (12.01.2025 | 18.01.2025)
Isolde : Ricarda Merbeth, Stéphanie Müther (12.01.2025 | 18.01.2025)
Kurwenal : Thomas Lehman, Leonardo Lee (12.01.2025 | 18.01.2025)
Melot : Jörg Schörner
Brangäne : Irene Roberts, Annika Schlicht (12.01.2025 | 18.01.2025)
Pâtre : Clemens Bieber
Marin : Kangyoon Shine Lee, Kieran Carrel (10.11.2024 | 12.01.2025 | 18.01.2025)
Compagnon : Jared Werlein, Byung Gil Kim (10.11.2024)
Chœur : Chœur de la Deutsche Oper Berlin
Orchestre : Orchestre de la Deutsche Oper Berlin

Galerie de photos
Bettina Stöß
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Le Deutsche Oper Berlin

Le Deutsche Oper Berlin est une compagnie d'opéra situé dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, Allemagne. Le bâtiment résident est le deuxième plus grand opéra du pays et abrite également le Ballet d'État de Berlin.

L'histoire de l'entreprise remonte à l'Opernhaus Deutsches construits par la ville alors indépendante de Charlottenburg-la "ville la plus riche de la Prusse», selon les plans conçus par Heinrich Seeling à partir de 1911. Elle a ouvert le 7 Novembre 1912 avec une représentation de Fidelio de Beethoven, menée par Ignatz Waghalter. Après l'incorporation de Charlottenburg par la Loi sur la région de Berlin en 1920, le nom de l'immeuble résident a été changé pour Städtische Oper (Opéra Municipal) en 1925.

Deutsches Opernhaus 1912
Avec la Machtergreifung nazi en 1933, l'opéra était sous le contrôle du ministère du Reich de l'Instruction publique et de la propagande. Ministre Joseph Goebbels avait le nom modifié pour revenir à Deutsches Opernhaus, en concurrence avec l'Opéra d'État de Berlin Mitte contrôlée par son rival, le ministre-président de Prusse Hermann Göring. En 1935, le bâtiment a été rénové par Paul Baumgarten et l'assise réduite de 2300 à 2098. Carl Ebert, le directeur général de la Seconde Guerre mondiale avant, a choisi d'émigrer en Allemagne plutôt que de défendre l'idée nazie de la musique, et a continué à coopérer -a trouvé le festival d'opéra de Glyndebourne en Angleterre. Il a été remplacé par Max von Schillings, qui a adhéré à adopter des œuvres d'"caractère non allié allemand". Plusieurs artistes, comme le chef d'orchestre Fritz Stiedry ou le chanteur Alexander Kipnis suivies Ebert dans l'émigration. L'opéra a été détruit par un raid aérien de la RAF, le 23 Novembre 1943. Performances poursuivie à l'Admiralspalast Mitte jusqu'en 1945. Ebert retourné comme directeur général après la guerre.

Après la guerre, l'entreprise dans ce qui était maintenant à Berlin-Ouest a utilisé le bâtiment voisin du théâtre des Westens jusqu'à l'opéra a été reconstruit. Le design sobre par Fritz Bornemann a été achevée le 24 Septembre 1961. L'ouverture de la production était Don Giovanni de Mozart. Le nouveau bâtiment a ouvert avec le nom actuel.

© Günter Karl Bose
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